Tout savoir sur l’étude de sol lors d’une construction de maison

Une étude de sol permet d’identifier tous les risques de mouvement de terrain consécutif à la sécheresse et à la réhydratation des sols.

Qu’est-ce qu’une étude de sol ?

L’étude de sol, discipline de la géotechnique, s’intéresse à la composition d’un terrain pour pouvoir définir les principes de construction de votre maison et son type de fondation.

Il existe plusieurs types d’études comme par exemple :

– G1 : obligatoire pour la vente d’un terrain situé en zone argileuse,
– G2 : qui donnera les préconisations techniques pour la construction projetée sur le terrain.

Depuis la parution du décret d’application du 6 août 2020, la loi Elan rend cette étude géotechnique obligatoire pour la vente de terrains situés dans des zones argileuses considérées de risque modéré à fort.

Pour quelles raisons faut-il effectuer une étude terrain ?

Plusieurs cas peuvent rendre l’étude de sol obligatoire ou nécessaire :

– Zone argileuse modérée ou forte (Loi Elan) – à vérifier sur https://www.georisques.gouv.fr/,
– Terrain suspicieux suite à l’analyse du terrain réalisée par le chargé d’affaires et le conducteur de travaux comme imposé dans notre démarche qualité NF Habitat HQE,
– Historique connu sur les avoisinants,
– Bâti existant sur l’emprise de la future construction.

Quels sont les risques ?

La consistance d’un sol argileux peut se modifier en fonction de sa teneur en eau sous l’effet de la sécheresse. Ces modifications de consistance s’accompagnent de variations de volume, dont l’amplitude peut parfois être spectaculaire. La tranche la plus superficielle de sol, sur 1 à 2 m de profondeur, est soumise à l’évaporation. Le risque : fissurations, décollements des bâtiments annexes, rupture de canalisations…

 

Comment se déroule une étude de sol ?

1) L’étude du lieu

Le géotechnicien se chargera dans un premier temps d’analyser l’environnement du terrain au moyen de recherches documentaires. Il s’appuiera notamment sur des cartes géologiques, des rapports de chantiers précédents et des plans pour réaliser son analyse.

2) La reconnaissance visuelle

Le sol est ensuite creusé à l’aide d’une tarière ou d’un tractopelle afin de connaître l’homogénéité du terrain. Cette étape permet également de repérer la présence d’eau.

3) La mesure de la résistance au sol, le calcul du frottement et le forage pressiométrique

L’expert chargé de l’étude analysera ensuite la résistance dynamique du terrain à l’aide d’un pénétromètre (visuel ci-dessous). Durant cette étape, le géotechnicien recherchera également la présence de gypse, un minéral acide qui aurait des effets très néfastes pour le béton. Toujours à l’aide du pénétromètre, l’expert pourra effectuer un calcul de frottement. Enfin, un forage pressiométrique est effectué pour connaître la déformation du sous-sol.

 

4) Prélèvement et test

Enfin, des prélèvements seront effectués pour des tests en laboratoire qui permettront de connaître la teneur en argile et en eau du sol. Ces tests cumulés aux étapes précédentes permettent à l’expert d’établir un rapport.

5) Rapport et prescriptions

Une fois l’étude de sol réalisée, le géotechnicien émettra un rapport en indiquant l’ensemble de ses prescriptions géotechniques pour une construction. Le rapport est composé de cartes, de documents décrivant les risques géotechniques de l’environnement. 80% des conclusions géotechnique préconise le vide technique ou sanitaire. Ces prescriptions permettent au maître d’œuvre de construire en toute sécurité. Il sera en effet plus facile de choisir le type de fondation adapté et de prévoir un drainage si besoin. Le maître d’œuvre se chargera de s’assurer de la faisabilité des prescriptions du géotechnicien.

Combien coûte une étude de sol ?

Selon la prestation et le type de maison, le prix peut varier de 1 000 à 1 700 €. Des frais supplémentaires peuvent se greffer en cas de déplacement d’un engin de TP pour effectuer une investigation supplémentaire et aussi en cas de liquéfaction.

Qui paye l’étude de sol ?

Le vendeur peut être tenu de payer pour réaliser une étude de sol si le terrain est situé dans une zone à risque. L’étude de sol doit être réalisée avant la vente dans le cadre de la loi Elan. Les frais seront donc à sa charge. Si le terrain n’est pas situé dans une zone à risque, le vendeur n’a aucune obligation de réaliser une étude en vue d’une vente. L’acheteur peut décider de réaliser une étude de sol à sa charge pour toutes les raisons précédemment évoquées.

 

Conseil : si l’étude de sol n’est pas obligatoire pour toutes les constructions de maison, elle reste vivement conseillée. Elle apporte en effet de nombreux avantages dans le cadre d’un projet de construction.

 

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